Embrasures et contrevents

“Quand je voyais son contrevent ouvert,
je tressaillais de joie” (Jean-Jacques Rousseau)

 

Fenetre_patio
Porte close, c’est l’heure de la nuit.
Réveil en sursaut, bruits inquiétants dans la maison.
Surtout ne pas bouger. Cœur battant, ausculter l’obscurité.
Découvrir qu’un volet claque sous les rafales du vent d’est.
Rester au lit. Se pelotonner jusqu’aux cheveux.
Passer une nuit exécrable pour n’avoir pas refermé le volet.

Fenetre_dehors
Résister aux maléfices de la nuit, à la noirceur de ses délires
quand la remontée des trahisons et des abandons se précipite,
quand s’ouvre et s’effeuille l’inventaire des remords.
À l’aube, retrouver le lit de son fleuve.

Poignee_fenetre
Un ciel argent ruisselle sur le paysage noir et blanc.
Le feu crépite orange vif sur un quartet for piano de Brahms.
Quelque chose du calme d’un jour de pluie.

Fenetre_sejour
L’été s’achève. La lumière prend des airs de sonate mélancolique.
Les jours se referment un peu plus. Les nuits débordent.
Frileuse, une mouche réfugiée à l’intérieur
se cogne contre les vitres.

 

Serre Portail

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